[Critique Cinéma] Black Phone

25 septembre 2023

Black Phone (Le téléphone noir)

Réalisateur : Scott Derrickson (Américain)

Acteurs : Jeremy Davies, Ethan Hawke, Mason Thames, Madeleine McGraw, Miguel Cazarez Mora, Banks Repeta

Genre : Thriller, Épouvante-horreur

Durée : 1h43mn

Avant-propos

Actuellement, vous constatez un manque d’écrits sur le blog, l’une des raisons est le manque de temps, suite à différents événements qui m’empêchent de progresser, mais également car je me consacre enfin à d’autres choses comme reprendre le temps de jouer, se promener avec ma Dulcinée, etc.

Par ailleurs, je suis déçu de ne plus retrouver une grande partie de mes Oldies tests sur des sites comme feu jeux video.fr ou bien sur d’autres lieux. Néanmoins, vous avez eu régulièrement des avis constructifs et récents comme le dernier Horizon Chase 2, où j’ai laissé une nouvelle chance à ce jeu indé, qui prouve la qualité et l’âme de ses programmeurs de talent.

Belle surprise

Netflix propose en priorité des séries de qualité dont One Pièce qui a surpris non seulement les fans du manga mais également les détracteurs qui dénonçaient l’abus de transposer un manga culte et de le transposer en format avec des personnages humains bien réels.

Sur cette plate-forme, on retrouve quelques films type Blockbusters dont certains peuvent être classés comme Kitsch et pourtant vous trouverez comme le dernier « Joker » ou bien « Basic Instinc ». Et pour ce mois de septembre, je fus agréablement surpris de visionner le long métrage Black Phone, film tiré d’une histoire vraie.

Runaway Train…

Si vous connaissez le nom de cette chanson interprété par le groupe américain Soul Asylum dont le clip évoque les nombreuses disparations de personnes, bien souvent des enfants. A travers, ce court métrage, vous verrez différentes affiches, des avis de recherche en utilisant ce format. Non seulement, la chanson est poignante, tout comme le clip.

L’action se déroule dans la ville de Denver où l’on constate un grand nombre de disparitions d’enfants au cours de l’année 1978. Alors Finney (Finn), un jeune garçon et sa sœur sont martyrisés par un père violent.

Finn, timide mais intelligent, est enlevé par un tueur sadique qui l’enferme dans un sous-sol insonorisé où s’époumoner n’est pas d’une grande utilité. Quand un téléphone accroché au mur, pourtant hors d’usage, se met à sonner, Finney va découvrir qu’il est en contact avec les voix des précédentes victimes de son ravisseur. Ils sont aussi morts que bien résolus à ce que leur triste sort ne devienne pas celui de cet enfant.

Ethan Hawke, sinistre tortionnaire

« Le cinéma d’horreur est un genre qui peine à se renouveler. Cette fois, Scott Derrickson s’aventure dans une sombre histoire d’enlèvement de jeunes garçons par un prestidigitateur pervers qui attire ses victimes avec un jeu de ballons noirs. On pense évidemment au film Le Clown sinon que le propos se veut moins fantastique. En fait, Black Phone est un récit absolument non équivoque sur la pédophilie à travers les traits d’un sombre psychopathe, masqué par une figure démoniaque, qui semble cultiver une terrible attirance mortifère pour des adolescents » (site avoir-alire)

Black Phone est au-delà du film d’épouvante traditionnel. Il réinvente un genre qui joue de l’ambiguïté entre le thriller violent, le conte fantastique peuplé de rêves prémonitoires et la satire sociale. Les jeunes comédiens qui hantent cette histoire sont merveilleux, à commencer par le jeune Mason Tames qui incarne l’une des victimes de l’horrifiant attrapeur d’enfants. Pris au piège par le redoutable psychopathe, il engage contre lui-même une terrible lutte pour ne pas céder à la peur et parvenir à se libérer des griffes du meurtrier. Finalement, le gore ne s’installe pas vraiment dans la prison poisseuse où le jeune garçon est retenu, mais au sein du collège où les jeunes gens se perdent dans des bagarres remplies d’hémoglobine. Certes, ce terrible assassin masqué n’a pas à rougir de la perversité qu’il inflige à ses victimes, mais le mal se répand au sein même de la société dans les traits d’un père violent et alcoolique ou les comportements de harcèlement des jeunes élèves.

Prenant, digne d’un grand film !

Black Phone avait été vu au cinéma dans une petite salle, et j’avais terriblement apprécié ce long métrage, car l’ambiance est similaire à un ouvrage digne de Stephen King, à la manière d’un « Ca ». Le fait que le grain de l’image est assez sombre, augmente encore l’immersion, de plus pas besoin de « Stars » à gogo pour nous montrer l’angoisse, sans que le film soit gore.

Qui aurait cru que ce genre de méfaits puisse encore exister dans un monde où la civilisation doit conduire l’Humanité dans une droiture sans faille et pourtant on voit bien une partie du potentiel maléfique de l’homme dans ce film. Est-ce une happy end pour la dernière victime de l’Attrapeur ? Je vous invite grandement à revoir ce film et vous laisse également méditer.