Trop de violence, une nouvelle fois

13 juin 2022

Une fois de trop…

Le collégien qui a poignardé Emma, 14 ans, a Clessé en Saône-et-Loire a été incarcéré. Une information judiciaire est ouverte pour homicide volontaire avec préméditation. Une marche blanche en mémoire d'Emma sera organisée lundi 13 juin.

Une nouvelle fois, la violence est de nouveau en marche et à croire les premiers échos, le jeu vidéo serait un des vecteurs de cette folie. Il est l’heure de se recueillir face à cet événement et pourtant on assistera sans doute à une démarche de plusieurs détracteurs mettant en cause les réseaux sociaux, mais aussi l’univers du jeu vidéo.

Salvador Ramos, un amateur d’armes de 18 ans.

Agé de 18, ce jeune citoyen américain a étudié au lycée d’Uvalde au Texas. Un état où le racisme reste encore très présent, et l’ancien conflit de la Guerre de sécessions reste encore en mémoire, limite les nerfs à vifs. Mais passons, ces moments douloureux de l’histoire américaine pour se consacrer malheureusement une fois de plus à ce débat houleux entre la passion des armes et les liens pouvant être entretenus avec la musique et bien entendu les jeux vidéo. En effet, notre passion risque d’être ouvertement critiquée par tant de mensonges et d’idées reçues.

Salvador Ramos, isolé décroche progressivement de son établissement scolaire et se fait des scarifications au visage avec un couteau, raconte un ado qui le connaissait depuis l’école maternelle. Selon les premiers éléments de l’enquête, ce dernier était moqué de ses compagnons de chambrée. De plus, après examen de son logement, les enquêteurs ont trouvé de nombreuses vidéos sur les jeux vidéo et en particulier sur des titres comme Call of Duty…

Alors que la majorité américaine est fixée à 21 ans, ces personnes ne peuvent pas acheter une « vulgaire bière » ou toutes autres boissons alcoolisées, mais peuvent se procurer des véritables armes, utilisant comme un appui le second article de la constitution.

Un texte qui date de la fin du XVIIIe siècle

Le deuxième amendement a été écrit et adopté en 1791, en marge du texte original de la Constitution américaine. Il fait partie du "Bill of Rights", un ensemble de normes sur la liberté individuelle censé compléter les dispositions initiales restées floues en la matière. La rédaction intervient au sortir de la guerre d'indépendance, au moment où les 13 ex-colonies britanniques prennent leur autonomie vis-à-vis de la couronne. Dans ce contexte, police et armée ne sont qu'alors embryonnaires. Il revient alors à chaque individu de veiller à sa sécurité et de contribuer à celle de ses proches. Dans ce vaste territoire, largement rural et pas encore totalement pacifié à l'époque, les milices citoyennes sont mises à contribution, si bien que le port d'une arme relève, à l'époque, d'une quasi-évidence.

Un droit pour chaque individu ou pour les États ? Par la suite, deux visions, radicalement différentes, vont s'affronter. D'aucuns soutiennent que le Deuxième amendement garantit un droit non pas aux individus, mais aux différents États de l’Union. Étant donné qu'il y est question d’une milice, soit une armée de réserve dans le langage de l’époque, les "50" se voient reconnaître le droit de former une telle armée. Autrement dit, chaque État peut assurer sa défense sans recourir à l'armée fédérale. D'un autre côté, les tenants de l’interprétation "individualiste" - parmi lesquels la NRA - estime que les citoyens ont le droit de s’armer dans un triple but : assurer la défense de leurs biens et de leur famille, lutter contre un éventuel gouvernement tyrannique et participer à la défense de l’État contre une agression étrangère.

Que pensez-vous de cet amas de violence ?

Nous sommes depuis quelques années dans un monde où la surconsommation a creusée encore plus le fossé entre l’Humanité et l’Egoïste, où c’est chacun pour sa peau. Je ne veux pas éterniser le débat, cependant chacun de nous est capable de donner le meilleur et trop souvent on assiste au pire. Il suffit de consulter les dernières actualités pour s’en rendre compte.

Je vous laisse seul juge de vos actes et j’espère malgré tout qu’un monde meilleur peut se concrétiser, à condition que chacun de nous soit responsable.