Critique : Demon's Tilt

Demon’s Tilt

Date de sortie : 13 Décembre 2019                                                         Tarif sur Steam : 16.79 Euros

Format testé : Switch, puis PC                                                                Concepteur : Flarb

Attention à cette mini-critique, en effet mon cœur est partagé entre le plaisir de revoir un flipper de manière virtuelle et celle de jouer à un titre qui sur le papier avait beaucoup d’ambitions et dont il semblerait être pas terminé. Pourtant, ce jeu issu d’un studio indépendant se montre à travers des screens comme un jeu agréable à l’œil, néanmoins je dois dévoiler des lacunes inadmissibles  pour quelconque titre. Pourquoi avoir vendu ce jeu à près de 20,00 euros lors de sa sortie ?!

. Une bonne connaissance dans ce domaine

Etant autrefois possesseurs de deux véritables flippers de la marque Williams (modèle Fire & F14-Tomcat), dont j’ai dû me séparer suite à un déménagement. J’avais régulièrement apprécié ce type de jeu, et ce fût une claque lorsque Dragon’s Fury a débarqué sur la console 16 bits, la Megadrive de Sega.

Bien d’autres « simulations » de flippers sont sortis et peu de titres ont réussi à détrôner à mes yeux le jeu issu de la firme Techno soft ‘éditeur sur la MD), peut-être à part Osama, un parfait Ovni dans le catalogue du Gamecube.

. Aie, il manque quelque chose

Continuons la visite de Demon’sTilt, à croire que je le destine directement à la décharge et que vous en tant que lecteurs soyez immédiatement dégoûté du jeu. Pourtant, mon devoir de « vieux C. » est de vous mettre en garde.

Le lancement du jeu est sommaire, à croire qu’il a réalisé à l’arrache, dommage car l’ambiance aurait pu s’apparenter à du Crüe Ball. Dommage, peu d’explications et un manque de finition, car l’ambiance sonore participe parfaitement au plaisir du jeu.

. Place au jeu, enfin

L’une des faiblesses, outre le manque de tableaux et d’éléments cachés, le titre souffre d’une comparaison face à Pinball FX 3, en raison de son prix. De plus, lorsque vous examinez le titre plus en détails, on ressent comme un manque comme si le jeu était amputé de zones et d’éléments bonus.

Alors pourquoi lui laissez sa chance, la suite se trouve ici.

. Hommage ?

La force du jeu demeure son ambiance. En effet, malgré la multitude de tables auprès de la concurrence, peu de flippers avaient su reprendre une ambiance digne des jeux cultes de la MD et de la PC engine (Devil Crash et Alien Crush, brillant hommage à l’univers de Ginger).

Demon’s Tilt se veut comme l’héritier spirituel du semi-célèbre Devil’s Crush, aussi appelé Dragon’s Fury, sorti sur PC Engine et Megadrive entre 1990 et 1992, qui faisait partie d’une des premières séries à ajouter des éléments de « jeu vidéo » impossible à reproduire en réel : ennemis qui se promènent sur la table, transformation progressive de certains éléments, sous-tables cachées, etc. Demon’s Tilt s’inscrit dans sa droite lignée en intégrant tous ces éléments, et en y rajoutant un aspect bullet hell avec les ennemis qui tirent de temps en temps, même si ça n’a qu’un impact très limité en se contentant de repousser la bille. La table, très en hauteur, est composée de trois zones avec chacune divers éléments sur les côtés et un ennemi central, qu’il faut frapper pour qu’il se transforme. Tout cela donne un aspect très « jeu d’action » : on ne s’ennuie jamais, il se passe toujours quelque chose sur la table qui évolue sans cesse, et on a des tas de cibles à viser en permanence sans devoir se contenter de rampes, bumpers ou autres éléments fixes.

"Mais ce dynamisme rend aussi le premier contact un peu rude : entre les ennemis, les tirs, les explosions, les bonus, les chiffres un peu partout, les messages sur les côtés, les boss qui se transforment, et les divers effets graphiques, on ne comprend pas toujours tout ce qui se passe. Sur l’écran de la Switch (testé en premier) c’est vraiment limite, et il arrive régulièrement qu’on perde la balle de vue ; le problème est encore pire en multiball : la caméra se focalise sur la balle la plus en bas et on tape sur celles du haut à l’aveugle. Heureusement, il existe des réglages (appuyez sur « + » en jeu) qui permettent de désactiver les flashs lumineux et les tremblements d’écran, d’activer la traînée de la balle, et de régler le niveau de zoom : cela permet d’augmenter radicalement la lisibilité, même si ça réduit évidemment le dynamisme et l’impact visuel. Un mode Tate (vertical) peut être activé pour voir une plus grande partie de la table (pas tout), mais non seulement il ne change pas l’orientation du menu principal (qui devient difficile à naviguer), mais en plus il se contente de pivoter le menu pause, qui devient illisible car trop petit : l’interface n’est vraiment pas un point fort du jeu."

. A prendre oui et non !

Le jeu se destine en priorité pour les fans d’Oldies suite à sa similitude avec Dragon’s Fury. Tout semble être un digne représentant, surtout que les rivaux ne jouent pas dans ce registre. De plus, le fait de jouer dans un univers gothique place bien l’ambiance. La bande sonore renforce cette immersion.

Par ailleurs, pas besoin d’être un pro du flip pour apprécier ce titre, Demon’s tilt est accessible et pardonne rapidement les erreurs des débutants. Que du bonheur, même si on regrette des menus trop simplistes et un manque d’un mode multijoueurs.

A travers cette conclusion, je ne vais pas m’étendre de nouveau sur les lacunes déjà citées, laissons une chance à ce titre et je vous invite à attendre une promotion, mine de rien, vous ne regretterez pas ce titre.

Sources images et texte : Cosm... et Gamopat