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LE BLOG DE TONTON KEN
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26 juin 2022

Epaule Tattoo n°20 - Oeil sur le... Kinomo

Kimono

Le Kimono Nippon11

Le « Kimono » a été un habit mis en valeur en Occident par l’intermédiaire de l’art martial le Judo qui désormais, se classe comme une discipline olympique. Ce sport est dignement représenté en France par une élite de combattants hors pair depuis des décennies. Les personnes possèdent une tenue pour pratiquer cette activité, il s’agit du Kimono (Mais est-ce là la Vérité ?). Ce vêtement a vécu un historique incroyable, il est même catalogué comme un élément de mode chez les grands couturiers. Mais revenons à cet habit pour lequel je manifeste un vif intérêt.

Petite définition

Le kimono (de kiru et mono, littéralement « chose que l'on porte sur soi ») est le vêtement traditionnel japonais. Il est souvent confondu, à tort, avec les vêtements d'entraînement des arts martiaux (keikoji, judogi, karategi). Avant l'introduction des vêtements occidentaux au Japon, le terme kimono désignait tous les types de vêtements ; de nos jours il se réfère à la robe traditionnelle japonaise, de forme T, portée essentiellement pour les grandes occasions.
Le kimono descend du kosode, un vêtement utilisé auparavant comme sous-vêtement. Il est formé de rectangles de tissus pliés et cousus, mais jamais recoupés ; il est rectiligne, tombant jusqu'aux pieds ou chevilles, suivant la formalité de l'ensemble et la personne qui le porte. Sa particularité consiste dans ses manches très longues, pouvant aller jusqu'au sol pour les kimonos des jeunes femmes (furisode). Le kimono se porte toujours côté gauche sur côté droit : d'une part cela permettait de cacher une arme (tanto), d'autre part, les morts sont habillés en croisant dans le sens inverse. Il est tenu en place par une large ceinture nouée dans le dos, appelée obi.
Un kimono neuf est particulièrement onéreux, son prix pouvant s’élever à plusieurs milliers d'euros, et le porter est particulièrement compliqué. De nos jours, le kimono est surtout connu par le biais du jour des vingt ans (seijin shiki), où les jeunes Japonaises portent un furisode pour la photo traditionnelle. Parmi les plus chers, le furisode porté pour cette fête est souvent loué pour l'occasion. Un usage plus courant du kimono est réservé aux membres de la « très grande bourgeoisie », qui peuvent s'offrir les différents kimonos correspondant aux phases de la vie (jeunesse, âge mur, etc.) et parfois aux saisons. Cependant, ces dernières années ont vu naître un engouement pour les kimonos d'occasion ou sa version simplifiée le yukata.
Par ailleurs, il existe des Kimonos qui sont des trésors nationaux au Japon. Cette information n’est pas tellement connue du grand public, ce qui est bien regrettable. En côtoyant différentes personnes dont l’artiste Nono, il confirme ces dires ; par ailleurs et bien que cela soit hors-sujet de ce topic, nous avons opté pour ces vêtements pour le tatouage du dos.
Mais cela reste une autre histoire.


Le Kimono Nippon10


Mise en valeur

« L’exposition « Kimono : une histoire moderne » qui se tiendra jusqu’au 19 janvier 2015 au Metropolitan Museum of Art de New York réalise une prouesse dans ce domaine. Quand vous pénétrez dans les galeries vous vous retrouvez face à un élégant kimono rouge qu’une femme riche avait offert à un temple où il a été transformé et réemployé pour devenir un kimono de prêtre. « C’est un extraordinaire paradoxe, et c’est une sorte d’introduction à l’histoire du kimono. » d’après John Carpenter, le conservateur d’art japonais du musée qui a conçu cette exposition avec l’aide de Monika Bincsik du département d’art asiatique.
L’exposition est basée sur le livre éponyme de la spécialiste en textiles japonais Terry Satsuki Milhaupt décédée en 2012 à qui elle est par ailleurs dédiée, et coïncide avec la publication posthume de son recueil en août dernier.
Plus de 50 kimonos sont exposés, une moitié provenant de la collection du musée et l’autre de prêts, mais aussi presque 200 échantillons de tissus, paravents, rouleaux, objets en laque, céramiques, livres illustrés et autres objets.
Elle inclut des kimonos de Nô du 18ème siècle, somptueuses robes brodées d’or ; des kimonos aux motifs proches de dessins animés ou ornés de visages monstrueux ; des kimonos de pompiers de couleur indigo avec des dessins rouges ou jaunes tracés à la main ; des kimonos de propagande politique décorés de motifs guerriers ; des kimonos d’enfants (dont le favori du célèbre architecte Frank Lloyd Wright) et enfin des pièces contemporaines illustrant les plissés en shibori futuristes de Issei Miyaki ou les déchirures et formes angulaires des kimonos de Yohji Yamamoto. Les pièces maîtresses de l’exposition sont trois kimonos à couper le souffle réalisés par des artistes reconnus comme Trésor National Vivant au Japon.
L’exposition débute à l’ère Edo (1615-1868) quand la forme, les matières et le type de vêtement reflétaient la place de l’individu dans la société (samuraï, paysan, artisan ou marchand). En plus des merveilleux textiles en soie brodés d’or, on trouvait les épais kimonos matelassés des pompiers décorés de héros et de bêtes mythiques censés les protéger.

kimono-japonais-traditionnel


Les vêtements des paysans étaient pour la plupart fait de tissus récupérés et cousus ensemble ou de vestes en patchwork. A cette époque le kimono était un vêtement quotidien, mais son design et sa fonction étaient appelés à changer.
A l’époque Meiji (1868-1912), le Japon se tourne vers les pays occidentaux en vue de se moderniser rapidement, l’industrie du textile –et donc du kimono- subissent des transformations. Les japonais commencèrent à utiliser la laine et le velours occidentaux alors que dans le même temps la soie japonaise devenait populaire en Occident.
Les japonais ont aussi commencé à maîtriser les procédés de teintures chimiques occidentales et de nouvelles techniques de tissage, les combinant avec les techniques traditionnelles de teinture au pochoir pour donner naissance au kata-yuzen, une technique de teinture au pochoir sophistiquée à base de colle de riz.
Les motifs occidentaux ont peu à peu influencé les kimonos qui se sont fait plus audacieux et voyant alors qu’à l’inverse l’esthétique japonaise a inspiré des artistes et designers occidentaux au 19ème siècle.


Agrandir cette imageCliquez ici pour la voir à sa taille originale.
Le Kimono Nippon12

Un kimono en soie de jeune fille orné de glycines et de treillis a été acquis par Frank Lloyd Wright lors d’un voyage au Japon vers 1905. Sa modernité est saisissante et il a probablement inspiré des œuvres ultérieures de l’architecte. « Ce kimono a quelque chose d’architectural, on comprend pourquoi il l’a inspiré » déclare Carpenter. Pour préserver l’artisanat traditionnel face à la modernisation rapide, le gouvernement japonais a désigné quelques experts comme « Artistes de la Maison Impériale » appellation devenue plus tard « Trésor National Vivant ». Sont ainsi présentées dans l’exposition des œuvres de Keisuke Serizawa, spécialiste de la teinture au pochoir, de Kako Morigushi et de son fils Kunihiko Morigushi, tous deux maîtres du yuzen. Il s’agit de kimonos précieux destinés à être exposés et non portés.
A l’époque Taisho (1912-1926) les kimonos deviennent plus éclatants et novateurs, et les grands magasins en font la promotion auprès de la population. Les motifs traditionnels japonais et occidentaux se mélangent pour aboutir à des kimonos éblouissants dont beaucoup sont influencés par l’Art Nouveau et l’Art Déco. Le design devient plus graphique au cours des décennies suivantes en particulier pour les kimonos d’été qui étaient souvent teints et brodés. Un sous-vêtement d’homme des années 30 est orné d’appareils photo et de tickets de train, et à ses cotés un kimono de femme est décoré de touches de piano et des paroles de deux chansons. Mickey Mouse est même présent sur un autre kimono.


Peu chers, les kimonos prêt-à-porter tissés à partir de fils teints au préalable ont été produits si massivement que les clients ont commencé à attendre de nouvelles tendances chaque année. Dans le même temps, grâce aux techniques de teinture perfectionnées, les motifs sont devenus plus colorés et linéaires.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, le kimono en tant que costume national était un support tout trouvé pour la propagande de guerre, en particulier les kimonos des garçons et les sous kimonos d’hommes sur lesquels on a vu apparaître cuirassiers et bombardiers.
Bien que de nos jours le kimono ne soit porté que dans les grandes occasions, l’exposition se conclue sur des pièces créées par de grands couturiers japonais et révèle que les designers, tant japonais qu’occidentaux, continuent d’inventer des vêtements inspirés par le kimono, repoussant l’art toujours plus loin. Le kimono n’est pas un vêtement traditionnel en voie de disparition, mais une forme en constante évolution s’adaptant au fil des changements de modes de vie et des techniques du textile. 

Source: abcnews.com || Images : The Metropolitan Museum of Art
Autre Source : Nippon connection.fr

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  • Ancien journaliste du site feu Jeux Vidéo.fr - Réalisateur des Oldies test. Joueur ayant connu de nombreuses machines, appréciant les salles d'arcade. Le jeu vidéo est un loisir, sachez en profiter.;
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