[Oldies test] ASTERIX - Konami

Astérix 

Développeur/ Editeur : Konami
Genre : Beat them all, 1-2 Joueurs simultanément
Format : Arcade
Année : 1992

Les jeux à licence ont été synonymes dans la majorité des cas comme des échecs. Les créateurs utilisaient l’image de marque d’un héros pour mieux attirer les joueurs. 

Peu de jeux issus de films ont connu un vif succès, à part quelques titres sympathiques à l’image d’Alien 3 par exemple (Versions Megadrive et Snes, différentes).

En France, nous n’avons pas de pétrole, mais des idées ?! Konami profite de nos héros de bande dessinée pour élaborer un jeu se voulant respecter l’univers de ce dernier, mais en gardant un certain intérêt.

Je danse mal

Au cours de mes péripéties avec ma compagne, et malgré notre âge avancé, nous apprécions bien de faire la fête et d’évacuer le stress. La discothèque est un lieu où on peut se dépenser du point de vue énergique, mais aussi à perdre son permis (ne pas boire, svp pour le conducteur).

Pour ceux dont les musiques actuelles sont hors norme, le client se dirige plus facilement vers le bar en dehors de la piste de danse (situé à l’étage du dessus).

Là, je fus surpris de trouver encore un lieu convivial où était disposé un flipper certes ancien, un baby foot et une borne d’arcade.

Ils sont fous ces Japonais

Vous connaissez tous les irréductibles gaulois, création de René Goscinny et d’Albert Uderzo. Bien avant les jeux vidéo, ces forces de la nature ont eu une profonde reconnaissance pour le 7ième art (cinéma). A présent, l’éditeur Konami tente l’expérience sous forme de borne d’arcade.

Astérix avait eu son heure de gloire auparavant sur des consoles 8 bits à travers un jeu de plate-forme de bonne facture.

A cette période, les jeux d’arcade étaient encore reconnus comme des machines qui faisaient rêver. Ces titres permettaient d’étendre des capacités visuelles et émotionnelles plus importantes que les machines de salon.

Astérix est classé comme un bon vieux beat them all de familles, c'est-à-dire que vous devez « casser » les envahisseurs, les pauvres romains et leurs comparses.

Je suis fan ?

Astérix a été réalisé en étroite collaboration avec l’auteur et le dessinateur de notre héros national, en effet lors de l’écran titre nous remarquons immédiatement les noms de ces artistes.

Attention, nous avons vu par le passé que les studios cédaient les droits moyennant finances, sans se soucier de la qualité du produit final. Pourtant, dans ce cas, le jeu a bénéficié d’une très belle réalisation graphique.

Après un excellent Tortues Ninja IV, Konami a su bien respecter l’univers du petit gaulois, sans peur et sans reproche.
Vous trouverez deux traductions du jeu lors des phases de transfert.

Hommage à la France, le jeu est traduit dans la langue de Molière, un véritable tour de force. En effet, les pages qui présentent les stages ainsi que le scénario utilise quelques albums (Astérix chez les Bretons, Astérix et Cléopâtre, le cadeau de César, etc.).
Les sept stages transportent le joueur et plus le fan dans des lieux variés.

Paf !

Vous pouvez choisir entre Astérix et Obélix, libre à vous. Cependant à deux joueurs, il est impossible d’avoir un personnage similaire.
Le gameplay change suivant les caractéristiques de ces héros.

L’aventure se déroule dans le village gaulois où bien entendu en second plan, vous voyez le forgeron et le poissonnier se déchirer à leur accoutumée.
Vous combattez des légions romaines et vous trouverez des items comme des fruits et des amis donnant de l’aide, à l’image de la belle Falbala. Cette dernière embrasse le héros et vous voici doté d’une énergie supplémentaire. Bien entendu, la potion magique joue un rôle déterminant dans la clé de la victoire.

La tortue sera le premier boss, il s’agit d’un groupe de légionnaire en forme de carré qui se protège mutuellement.
En quelques coups bien placés, cet ennemi sera un lointain souvenir. D’autres pièges viendront « manger » vos crédits comme les fossés dans les pyramides.
La route jusqu’à Rome comportera d’autres dangers, mais nos charmants personnages surmonteront les épreuves et ils se régaleront à la fin du jeu par un banquet.

La simplicité

Utilisant seulement deux boutons, un dédié au saut et le second au coup, les héros possèdent une panoplie de coups importants.
La force de leurs poings réside dans leur puissance et les ennemis souffriront de ses baffes et autre coup du menhir.

Toujours en équation avec l’œuvre originale, Konami procède à donner une vie virtuelle étonnante à Astérix et Obélix.
Outre les mimiques et autres bulles à l’écran, les héros peuvent choper l’adversaire, l’envoyer dans les « airs », écraser au sol.
De plus, ces techniques sont énoncées lors du lancement du jeu.

Une raclée à plusieurs

Ce beat them all offre la possibilité de jouer à deux sur le même écran. Batman return mettait en scène l’homme chauve-souris, mais dans un mode à seul personnage, pas de Robin pour l’aider.

Astérix et Obélix met en scène deux héros et quel plaisir de se défouler sur des hordes de romains.
Ce genre de jeu place la convivialité en avant, car à deux joueurs vous augmentez vos chances de réussir un niveau et de finir le jeu. Attention toutefois, le jeu est gouffre de crédits, car la difficulté ici est redoutable.

Konami en bonne position

Cet éditeur à cette période avait réalisé de nombreux jeux de qualité qui ont marqué le joueur. Pourtant, le domaine de l’arcade demande des mains de génie. Ce dernier a su attirer le fan de la bande dessinée, mais aussi d’autres joueurs.

Certes, il s’agit d’un Beat them all classique avec des bases solides avec une réalisation graphique de toute beauté. Mais d’autres titres ont également utilisé la bd pour obtenir des jeux de qualité (the Punisher, par exemple).

Nous retrouvons toujours les mêmes ennemis, excepté les gardiens de fin de niveaux. On ressent une certaine lassitude, malgré le travail graphisme.
L’humour présent alimente un sentiment de bonne humeur et le fait de diriger ces vedettes amènent un véritable plaisir (casser du romain). Il s’agit d’un bon défouloir, mais noyé par la concurrence des autres concepteurs.

La prise en main reste un parfait exemple du gameplay en arcade, afin que chaque joueur potentiel dirige aisément les héros.

Seulement deux touches et quelle variété de coups, Konami a mis en valeur les coups des personnages et les pauvres ennemis qui s’affolent lors de la récupération de la potion magique. Les mimiques et les bulles, sans oublier les présentations s’intègrent parfaitement dans ce titre.

La bande sonore se situe en retrait, mais rien ne nuisant à la bonne jouabilité (difficile de jouer avec une musique de discothèque).

En compilation, une bonne idée par Toutatis ?!

A l’heure où nous trouvons des licences sur de nombreux supports qui utilisent à outrance ces héros, certains éditeurs devraient se poser la question : « On devrait revenir sur des bases solides, et faire du retrogaming ».

Il est vrai que cette mode de prendre des vieux titres et les remettre aux goûts du jour constitue une méthode rapide de réaliser des profits immédiats.

Mais de grâce, ne dégradez nos souvenirs en plaçant des options totalement inutiles, Astérix en arcade, ainsi que d’autres jeux sortis à cette période pourraient faire l’objet d’une belle collection pour les vieux joueurs mais aussi aux plus jeunes.

Par contre, si cela vient à se faire qu’ils tiennent compte de nos critiques.
Astérix est un bon jeu qui permet aux fans de la BD de se retrouver dans un monde complètement interactif, un merveilleux voyage au sein de nos ancêtres.

- Astérix en jeu vidéo,
- Respect de l'univers,
- Réalisation technique,
- Simple d'accès,
- Excellent défouloir.

- Difficulté mal dosée,
- Concurrence.

Graphismes : 17.00/20
Maniement : 17.00/20
Son : 15.00/20
Durée de vie : 15.00/20 (attention aux crédits)
Scénario : 16.00

Note Globale : 15.00/20 

Images issues des sites Gros pixels, Emultest, site officiel Astérix

Remerciements :

Mon âme sœur
Discothèque « le Pollux »
Pikachu