EPAULE TATTOO, RIEN N'EST TABOU n°16 - Le Tatouage et la Religion

Epaule Tattoo n°16

La Religion et le tatouage

Avant-propos

Il s'agit du seizième volet sur le monde du tatouage, certes, il existe d'autres opus non publiés sur ce blog. Ils seront placés au cours des prochaines semaines. A savoir que vous pouvez déjà consulter déjà trois opus, déjà bien fourni en détails.

A l’heure où nous abordons des thèmes dans l’actualité assez triste comme le confinement ou bien le procès des attentats du 13 novembre 2021 ou ce terrible 11 septembre, tous ces événements ont un point commun, la religion. Certes, des artistes comme Véronique Samson a dénoncé la mauvaise interprétation de l’Islam à travers le titre Allah. On se souvient de toute cette violence déchainée ; cependant il est intéressant de s’orienter dans cette thèse. En effet, depuis plusieurs décennies, nous assistons à des changements dans notre société.

Qui aurait cru ces changements où désormais, on constate que le tatouage est devenu un produit de consommation allant directement au péché de l’orgueil met bien souvent des « pseudo stars » sans envergure.

Le monde d’aujourd’hui

Il est loin le temps où on devait attendre le mariage avant un quelconque rapport, ou bien, suivre bien se rendre la synagogue régulièrement. Bref, tout a bien changé, mais en mal si on suit cette actualité.

Peut-on se faire tatouer tout en étant croyant et pratiquant ? Si le tatouage n'a pas toujours été accepté par la religion, il est aujourd'hui plus répandu, certains allants même jusqu'à afficher qu'ils ont Dieu dans la peau !

Trop peu d’informations

Si on peut remarquer des figures religieux en matière de tatouage, on doit bien souvent se tourner vers les Etats-Unis et plus particulièrement : le style Chicanos.

En effet, avec la présence de nombreux gangs mexicains, beaucoup de personnes se sont tatoués des symboles et souvent des images religieux comme si c’était un talisman.

En Europe, peu d’artistes tentent ce style, sans doute par manque d’expérience, mais qu’importe la religion demeure un élément important dans la culture mexicaine et pour ceux qui ont suivi l’un des derniers films de la firme Disney, les gens respectent les morts.

Partagé entre la culture contemporaine, le poids des normes sociales et la tradition, un temps de réflexion s’impose pour quelqu’un qui souhaite se faire tatouer, afin d’être pleinement en accord avec soi-même et ne pas le regretter par la suite. « Il faut prendre le temps de réfléchir » explique Jessica, qui s’est fait tatouer un hibou et une croix sur le torse à l’âge de 20 ans. Par ailleurs, à chaque fois, je vous précise que le tatouage est un élément sur la peau qu’on garde à vie et ce sera le seul élément qu’on ne pourra enlever lors de votre mise au tombeau.

« Si une personne hésite, c’est qu’elle n’a pas la réponse à toutes ses questions. Un tatouage n’est pas quelque chose que l’on fait à la légère. Chez le tatoueur, j’y réfléchissais et j’ai changé d’avis sur sa position. Au départ je le voulais sur l’avant-bras, mais après réflexion, j’ai préféré qu’il soit près du cœur, pour que sa signification prenne encore plus de sens »,  raconte-t-elle. « Mon tatouage symbolise la foi, ce qui explique qu’il parte de la gauche, du côté du cœur, car la foi vient du cœur et non de la tête. Son sens est renforcé par la présence du hibou qui symbolise le messager : comme lui, je porte sur moi un message de Dieu.

Pour ma part, le choix de mon premier tatouage a été en accord avec mon maître tatoueur Nono, dont ce dernier a modifié mon projet face à mes écoutes, néanmoins en écoutant mon cœur de croyant. De plus, l’artiste a voulu inaugurer cette toile par un symbole fort à ses yeux, puisqu’il avait une représentation de Sainte Rita, c'est la patronne des causes perdues et, en cela, est-elle proche des peuples en grande difficulté, mais également celle des gitans.

Ainsi, ma première pièce fût une Madone qui sera plus tard améliorée lors de la dernière séance de Nono avant son départ pour l’île de la Réunion.

Un avis vérifié…

« Que dit la Bible à propos des tatouages ?

Le tatouage est interdit dans le Lévitique (19,28), mais comme l’indique le Père Bertrand Monnier : « Cette interdiction est unique, dans le jargon exégétique, cela s’appelle un « hapax », supposant plusieurs possibilités. D’une part, ce n’est pas si important que cela comparé à d’autres interdictions comme celle de manger du porc, qui revient de nombreuses fois, et d’autre part, il peut être question d’une glose, c’est-à-dire d’un ajout qui n’était pas présent à l’origine ».

Par ailleurs, l’interdiction semble mineure dans la mesure où les catholiques ne sont plus soumis à la loi de l’Ancien Testament (Romains 10.4). « Du côté de l’église, c’est sous Charlemagne que l’interdiction est intervenue, en application des lois civiles et dans une dynamique impériale », ajoute-t-il. Ainsi, pour une personne qui souhaite se faire tatouer, ces questions d’interprétation peuvent être dépassées, en gardant toujours à l’esprit que la croyance véritable s’éprouve d’abord comme conviction intime.

En tant que marque permanente sur le corps et parure ostensible, le tatouage peut gêner, car il attire l’attention sur soi, alors que le texte sacré invite à la discrétion : « (…) que les femmes, vêtues d’une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d’or, ni de perles, ni d’habits somptueux. » (Timothée 2,9). Sur ce point le Père Monnier invite à la réserve : « Il est bon de faire preuve de vigilance dans notre lecture de certains versets bibliques qui restent ouverts à l’interprétation.

Que ce soit pour des raisons rituelles ou par coquetterie -et je pense qu’il y a toujours un peu des deux- une femme peut se faire tatouer aujourd’hui. Après quelques années de travail sur la question, je suis convaincu que le tatouage n’est pas une question de parure, mais d’expression corporelle. Je le comparerais volontiers à la danse ou au théâtre : le corps exprime quelque chose dans une dimension artistique ».

Les autres religions 

Par manque de données vérifiables par l’ensemble de la communauté, certains Musulmans acceptent de se faire tatoueur, malgré des versets qui indiquent que cet acte demeure impur.

Pour les autres cas, idem, peu d’informations permettent d’accepter cet art. 

En ce qui concerne le pays du Japon, les personnes tatoués qui ont deux religions : le Shintoïsme et le Bouddhisme, les personnes tatouées sont considérées comme des brigands et ils ne sont pas acceptés dans les Sento (bains publics).

Un artiste Frenchie

Dans de nombreux cas, le tatouage peut exprimer un sentiment religieux, unifiant le corporel à l’immatériel. Beaucoup de personnes se font tatouer des croix, des chapelets ou encore des versets de la Bible, pour témoigner de leur appartenance à Dieu. Mikael est artiste-tatoueur spécialisé dans les figures de saints et les vitraux depuis une vingtaine d’années.

Passionné d’histoire, il  a commencé à dessiner des statues de personnages illustres comme Socrate et rappelle que les prisonniers et marins rebelles se faisaient autrefois tatouer la figure du Christ dans le dos, pour éviter de subir le fouet. Femmes et hommes, dont environ 60% de femmes et 40% d’hommes, viennent chez lui pour ce type de tatouage : « En réaction aux attentats de 2016, de nombreuses personnes sont venues se faire tatouer la figure de Sainte-Geneviève, patronne de la ville de Paris ».

Trop vague…et pourtant

Il est difficile d’aborder un tel sujet sans soulever tellement de polémiques ; en effet le fait de modifier son corps est quelques choses qui peuvent être lourd de conséquence face à votre entourage, surtout si ces derniers sont encore d’une autre époque.

Au cours de ce dossier, les réponses étaient trop souvent vagues et même des rabbins sont restés perplexes face à cette évolution corporelle.

L’important est de porter nos émotions et si on manifeste notre foi à travers les tatouages. Et je redis de nouveau, vous devez bien réfléchir au choix de votre pièce et être en harmonie avec soi-même, ainsi que votre artiste tatoueur.

Source : Aleteia

Comments

[Tonton ken]

Je suis déçu par tellement de contradictions quand je me suis penché sur ce sujet ; cependant il est essentiel d'écrire une brève analyse sur ce thème.

[Magali FRISKA]

Ma fois article intéressant.