Critique : Stray

Stray

Editeur : Anapurna  -Développeur : BlueTwelve Studio

Format : PC (Testé) & Playstation 5   - Tarif : 29.99 euros sur steam et 60 euros sur PS5

Notre économie basée sur la surconsommation est-elle en voie d’extinction ? Une question qui me vient régulièrement à l’esprit depuis plusieurs années, en effet le changement dans le climat, les faits divers horribles, le manque de matières premières, … à croire que l’humanité se dirige droit dans le mur. Certes, cette introduction bien défaitiste peut nous mettre en garde sur la bienveillance humaine.

L’univers du jeu vidéo semble suivre la même direction, où ce marché nous impose des chemins sans retour, et sans âme. Malgré tout, il est bon se tourner depuis quelques années vers des studios indépendants qui amènent une nouvelle fraîcheur et donnent bien souvent des thèmes et des environnements loin de nos schémas habituels.

. Une 980 et c’est tout

Bien que nous assistions à une inflation galopante dans le matériel informatique, ainsi que les biens de consommation de la vie courante, j’ai décidé de prendre le risque de craquer pour Stray, un titre dédié en priorité à la Playstation 5 et au PC. De plus, la pénurie des nouvelles consoles est un fléau pour nous en tant que passionnés.

. Miaou…

Les jeux solos avec une belle histoire narrant un univers permettant au joueur de rêver sont devenus rare depuis plusieurs années. Et peu de géants comme feu Konami ou Ubi soft tentent de nouveau ce genre d’expérience, optant plus pour plus de facilité avec un certain goût pour les abus en dlcs. 

Disponible depuis juillet dernier sur Steam et PlayStation 5. Stray est un petit jeu indépendant français, développé par BlueTwelve Studio, et édité par Annapurna Interactive, qui nous plonge dans une aventure Cyberpunk, en prenant le contrôle d'un petit chat qui va devoir aider un petit robot à se souvenir. 

. Magnifique expérience ?!

Ce soft se déroule dans un monde où aucune trace humaine n’est présente et où vous incarnez un chat en vue à la troisième personne. Ce dernier ne pourra pas suivre sa « meute » et tombera dans une décharge loin de vos compagnons. Les seuls personnages seront des humanoïdes ayant peur de de l’animal au départ ; ainsi que d’autres bestioles (je ne désire pas trop spoiler).

Accompagné de B-12, un petit robot, on va aider des robots, qui nous aideront en retour à rejoindre l'extérieur. 

Se déroulant sur une dizaine de chapitres, l’action reste limitée pour votre animal ; en effet la gestion des sauts est automatique et vous êtes presque guidé dans votre aventure, à la manière qu’un auditeur écoutant le conteur. Oui, on dirait une belle histoire et l’amitié entre B-12 et le chat semble prenant. Le joueur ne doit pas se fixer uniquement sur les possibles claques graphiques et autre joyeusetés, mais en se focalisant sur la beauté des sentiments. 

On décèle immédiatement de la sympathie pour l’animal qui cherche vraiment à sortir de trou, tout en trouvant du réconfort avec ces robots. Il suffit de faire la mini-quête pou « Mémé » concernant la confection d’un tricot, incroyable non !

. Adorable chaton !

L’une des principales forces du jeu se place dans la direction artistique, puisque la noirceur des bas-fonds est clairement mise en opposition avec la lumière émettant des lieux où vivent les robots. Je pourrai croire à un certain moment de revivre certaines scènes de Blade Runner  (Ridley Scott), j’abuse ?

L’ambiance sonre colle bien également, et les passages de stress sont parfaitement bien imagés face à la difficulté du chaton et de B-12. 

Dommage que Stray soit aussi court, néanmoins, je trouve la démarche osée du studio, d’utiliser un chat et que l’on puisse aimer ce héros virtuel, puisque ce n’est qu’un jeu. Certaines mauvaises langues diront que le prix est abusé sur leurs bécanes. Peu importe ces remarques négatives, Stray se place comme un jeu à faire pendant cet été, et voire même sur d’autres supports comme un Steam deck par exemple. 

Difficile de retranscrire sans dévoiler, toute l’intrigue, de plus, le jeu demeure très accessible, que du bonheur.